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L'acool et la drogue dans la littérature...
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11 avril 2008

2. Des œuvres sous influence de drogues ou d’alcool

La drogue est un objet littéraire lorsque, passant par le corps, elle resurgit dans l’imaginaire pour se déposer dans l’écriture en pensées et en images. Les poètes ont commencé le plus souvent à prendre de la drogue de remède avant de passer à la drogue de plaisir. Le haschisch et l’opium étaient pour les poètes, un moyen d’échapper aux ennuis de la réalité et de rechercher une ardeur mystique qui apaisait leur esprit. Le haschisch et l’opium semblaient offrir aux artistes des expériences émotionnelles intenses que certains croyaient essentielles pour créer une œuvre d’art. Selon eux, les drogues permettaient la libération de tous les dons imaginatifs perdus dans l’esprit du poète et l’opportunité d’examiner sa propre âme à la recherche de quelque chose de nouveau.

En 1845, Edgar Poe écrit Le Corbeau sous influence de cocaïne et d’alcool. Il s’agit d’un poème qui lui apporta un renom national et qui fût traduit en français par Baudelaire. Voici un petit extrait :

« Une fois, sur le minuit lugubre, pendant que je méditais,

faible et fatigué, sur maint précieux et curieux volume

d'une doctrine oubliée, pendant que je donnais de la tête,

presque assoupi, soudain il se fit un tapotement, comme de

quelqu'un frappant doucement, frappant à la porte de ma

chambre. «C'est quelque visiteur, - murmurai-je, - qui frappe

à la porte de ma chambre ; ce n'est que cela et rien de plus.

Ah! distinctement je me souviens que c'était dans le glacial

décembre, et chaque tison brodait à son tour le plancher du

reflet de son agonie. Ardemment je désirais le matin ; en vain

m'étais-je efforcé de tirer de mes livres un sursis à ma tristesse,

ma tristesse pour ma Lénore perdue, pour la précieuse et

rayonnante fille que les anges nomment Lénore, - et qu'ici on

ne nommera jamais plus. »

    William Burroughs, auteur de La Machine Molle, Nova Express, Naked Lunch, a écrit certains textes totalement sous influence du chanvre indien. Ce qui est étrange, c’est que selon des études, quand on les lit à jeun, il est impossible de les comprendre, mais qu’après avoir consommé du haschisch (ou mangé du dawamesk), tout devient limpide.


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